lundi, janvier 31

Emménagement, Plage à Limbe, et départ de mon prédécesseur

Et voilà, Il est parti… C’est vraiment très bizarre, j’arrive presque à me sentir « responsable » de son départ – même si c’est pas le cas. Voir les gens tristes de le voir partir, l’avoir vu « dégoûté » à l’aéroport, le voir partir d’un coup sans se retourner, ce n’est pas évident.
Mais auparavant, la journée s’est déroulée ainsi : J’ai d’abord commencé par me lever – logique – vers 9h00, j’ai un peu traîné, et j’ai raté le petit déjeuner à l’hôtel. J’ai ensuite préparer mes affaires, pour le déménagement, quitter l’hôtel, et suis arrivé à mon nouveau grand studio, où m’attendait mon prédécesseur. Ses bagages sont presque prêtes, il a 70kgs, soit environ trente en trop, mais il va « magouiller » car il va se faire enregistrer par une connaissance qui lui a dit qu’elle ne lui ferait rien payer. Cependant, malgré ça, il doit me laisser quelques affaires, que je lui ramènerais quand je rentrerai en février.
Ensuite, vers 11h, on part direction la plage de Limbe. On y arriver vers 13h, la route étant « indescriptible » l’enchaînement des paysages, et des « surprises » comme un pont effondré, et pas réparé, à coté duquel on en a construit un autre sommaire… La plage est une plage « au pied » du Mont Cameroun, de sable volcanique, c'est-à-dire, noir. On y fait un petit barbecue, et on se baigne. Je joue avec « un nouvel ami » VI au foot avec des Camerounais. ET là, je remarque que c’est difficile de faire la différence entre mes adversaires et mes partenaires.
Ensuite, on commence à rentrer, vers 17h. Arrivé à Bali – mon nouveau quartier – vers 18h30. Je me pose dans mon appart, reçois un appel de mes parents qui m’informe d’un courrier de ma banque, et donc, de « mauvaises nouvelles », puis je sors avec les autres, prendre un dernier repas avec mon prédécesseur, dans la Rue de la Joy. J’y mange avec les doigts un gros poissons, c’est assez bon, ma foi… Puis ensuite, on accompagne mon prédécesseur à l’aéroport, avec quelques uns… Je rentre… Ca y est, je suis « chez moi », et mon prédécesseur dans l’avion… Bizarres sensations qui se mélangent…

dimanche, janvier 30

Soirée d’hier soir, et journée du samedi

Hier soir, je rentre à l’hôtel, épuisé. J’ai rendez vous à 20h, chez mon prédécesseur pour aller à un restaurant que je ne connais pas : c’est son pot « officieux » (avec des personnes extérieures à l’Entreprise). Je m’allonge donc sur mon lit, regarde Noir puis m’assoupi légèrement. 20h00, un sms sur mon portable. Je me dirige donc directement vers la Mbamoise lieu du début de la soirée en taxi. J’ai « négocié » le prix : 500 CFA – ce qui est encore trop. Normalement, il faut payer pour un « ramassage » entre 150 et 300 CFA. On commence donc la soirée… Il y a beaucoup de gens, « d’expat », etc. Là encore l’ambiance est très bizarre, entre ceux qui viennent d’arriver – je suis le dernier, le plus récent étant arrivé y’a 2 mois, je crois. Je continue à faire connaissance avec des V.I. J’apprends qu’en ce moment, le taux des renouvellements des V.I. n’est pas énorme, beaucoup partent, mais peu ont de successeurs. Cependant, les gens pensent que des « fournées » vont arriver bientôt, par cycle. Peut-être la première en Mars (date « prévue » de mon début de V.I), certainement une vers juillet – août voire même septembre, et la « dernière » pour 2005 vers novembre – décembre. Décembre, ça semble si loin… des choses s’en seront passées, d’ici là… Me voilà en train d’essayer de me projeter dans le futur… en vain. On commence à grignoter, et boire. Ayant quelques petits soucis « gastriques », je reste sobre, et mange peu. Ensuite, on commence la « tournée des boîtes » afin de trouver celle qui a le plus d’ambiance… Je ne me souviens plus de tous les noms de celles dans lesquelles on est passé, je me souviens simplement que la dernière s’appelait le Blue Note. C’est celle où on est resté jusqu’à 6h du matin… Là encore, les petites ne sont pas farouches… On quitte donc la boite vers 6h, et on va se manger avec quelques rescapés une omelette dans une avenue de Douala. C’est ma première omelette, et la dernière de mon prédécesseur… Ca a l’air de lui faire quelque chose. Ensuite, on décide d’aller se poser au bord de la piscine d’un expat, à Akwa, un quartier de Douala. On récupère donc des affaires de bain à l’hôtel, et nous voilà faisant plouf dans cette piscine. Bref, un bon « after » en quelque sorte…
Puis vers 13h, je rentre à l’hôtel. Sur le chemin je rencontre « mon vendeur ». Je lui mens qu’on vient de me proposer exactement ce qu’il me propose pour 4000CFA, mais que n’ayant que 3000 sur moi, je n’ai pas pu prendre. « 4000, tu aurais du accepter !! Ecoute, moi j’ai besoin d’argent, je veux bien te le laisser à 5000. Prends la tenue, et redescends avec les sous. » Ce que je fais…
Ensuite, j’ai déjeuné rapidement à l’hôtel, puis j’ai fait dodo jusqu’à 20h00 environ. Ensuite, j’ai regardé TFC/OM sur TV5 Afrique, puis je me suis couché.

samedi, janvier 29

dure journée

Aujourd’hui, le réveil fut difficile… Plus que d’habitude… Faut dire j’ai pas beaucoup dormi. Ensuite, j’ai quelques problèmes « gastriques », n’arrangeant pas mon état « psychologique ». Pendant la « formation » à laquelle j’ai assisté ce matin, j’avais trop de mal à suivre la présentation. Donc, la fatigue, etc. ça ne m’a pas très motivé, mon état d’esprit étant toujours « entre deux » : content et triste d’être ici.

Suite des négociations

Ressortant de l’hôtel pour aller au travail, je me fais poursuivre par mon vendeur, qui me demande combien je peux lui en donner… Tout en marchant, je lui dis que 15000, c’est trop cher. « 15000, trop cher ? Tu devrais le payer plus, dans le commerce ! T’es pressé, je te laisse réfléchir, on en parle demain… Aller, je suis gentil, l’ami, je te le laisserai à 10000, si tu veux. » Après renseignement auprès d’un autre V.I.E, j’apprends que lui a payé ses tenues « 4500 pièce mais s’il te les propose à 5000, ça va »

vendredi, janvier 28

Prolongations

Arrivé au pot « après la bataille » (donc après la remise de cadeaux à mon prédécesseur, de son petit discours), vu que le foot nous a retardé, mais il reste encore des petits fours, et à boire… J’y rencontre le Directeur Général de l’Entreprise, premier contact très informel. Puis les gens commencent à quitter le pot. Quelques uns restes, dont le DF et mon autre chef… Le DF commence alors un bel éloge sincère de mon prédécesseur… Je sens que c’est mérité, et je commence à regretter légèrement qu’il doive partir dimanche. Je pense que j’aurai pu beaucoup apprendre à ses cotés. Ca me met aussi un peu mal à l’aise, lui succéder ne sera pas chose facile, je sens bien que les gens le regrettent déjà…
Le pot s’est ensuite prolongé chez mon prédécesseur, boire un verre, toujours avec mes 2 responsables directs – ce qui est un peu étrange pour moi. Un des trucs « marrant » a été une discussion entre tous les présents : le sujet, pas très drôle toutefois, concernait un gars d’une « ethnie locale » qui avait tué sa cousine parce que leur famille ne voulait pas qu’ils se marient… On nous a expliqué qu’en fait, dans cette « ethnie » une coutume était qu’une fille avant d’être « donnée » à des « étrangers », devaient être « initiée » « par un membre de sa famille ». « Quand tu fais une sauce en cuisine, c’est toi le cuisinier qui la goûte en premier, avant de la partager avec d’autres convives ! Et ben là, c’est pareil… »
Puis on est sorti au Saint Père (encore).On s’est encore fait contrôler, mais cette fois-ci, c’était « normal », juste contrôle des papiers d’identités. Le « Saint Père », c’est toujours la même chose, et pareil que dans toutes les autres boites, j’ai bien l’impression… C’est un peu « chiant » mais visiblement, on s’y habitue.

Début de négociations

En sortant de l’hôtel, un marchand à la sauvette m’accoste pour me vendre une tenue de l’équipe de foot du Cameroun. « La tenue, normalement, c’est 45000CFA, mais comme je connais le marché, je te la fais à 15000 » me dit–il. Pressé, je rentre dans un taxi, en lui disant que je réfléchirai. Le taxi, je me fais « avoir », il me demande combien je veux payer, et comme un con, j’ai dit « 1000 », ce qui est trop…

Premier Foot

Aujourd’hui, après la journée de travail, j’ai fait mon premier entraînement de foot avec l’équipe de l’entreprise. EXTENUANT !!! Aujourd’hui, l’exercice consistait à se faire des passes et à être tout le temps en train de courir pour se mettre à disposition des partenaires. Trop fatigant, surtout par env. 30 degrés… Et en particulier sur un terrain de foot… comment dire ? Un terrain d’herbe et de sable mélangé, une sorte de plage avec des endroits durs, coincée entre quelques immeubles et un local désaffecté, me semble-t-il… Un des buts est de travers par rapport au terrain… Ca correspond un peu aux clichés qu’on a de l’Afrique, quand on nous montre des petits enfants jouer au foot sur un « terrain vague » Enfin… Donc, un exercice très physique…
Là, je m’en vais vers le « Club House » de l’immeuble où je logerai bientôt, pour le pot officiel de départ de mon prédécesseur – avec donc les responsables de L’Entreprise, et mes chefs.

jeudi, janvier 27

Première soirée d’Adieu d’un VI

Aujourd’hui, enfin, hier soir, on est allé chez « Martine » une sorte de restau je crois, tenu par un seule personne. On y a donc passé presque toutes la soirée, et là encore, j’ai fait la connaissance de nouveaux VI/expats. C’est vraiment bizarre, comme soirée, surtout pour moi qui vient d’arriver. Les gens sont dans un « autre monde » et c’est très étrange. Sur les coups de 1h00, je rentre, fatigué.
[Edit du 28] : la soirée s’était poursuivie après mon départ, ils sont allés en boite, et ont fini dans la piscine de cette boite…

Affectation sur un projet

Ca y est : j’ai « un vrai travail ». Disons que je suis affecté sur un projet qui démarre, initialisé par la Division Informatique du Siège (à Paris) de l’Entreprise. Aujourd’hui donc, j’ai participé à la première réunion préalable au lancement du projet, avec différents acteurs dont notre interlocuteur au siège, ainsi que le représentant du prestataire de services, allant installer le matériel et l’outil avec nous.

Réflexion sérieuse.

Un truc « marquant » ici, c’est la présence à chaque étage de l’Entreprise d’une affiche encadrée concernant la prévention contre le SIDA. De plus, l’Entreprise est partenaire de l’édition d’un guide d’information sur le SIDA, donc forcément, elle en fait la publicité.

mardi, janvier 25

Première Soirée

Aujourd’hui, ou plutôt, hier soir, y’a eu pot chez le deuxième V.I. de l’entreprise. Après avoir regardé « Noir » sur « Canal + Horizons » - à noter : c’est l’émission « La KAZ » de la veille qui est diffusée (donc, aujourd’hui, lundi, j’ai vu l’épisode diffusé vendredi) j’ai traversé « la ville » à pied, de nuit… je n’ai pas traversé tout la ville, seulement quelques quartiers. La nuit, certaines rues ne sont pas éclairées. Il fait donc nuit noire, et on m’a dit ensuite que ce n’était pas très prudent de faire ça…Qu’il vaut mieux prendre un taxi… Cependant, ne sachant pas « comment » prendre un taxi, et ne voulant pas me faire « pigeonner » au niveau du prix – ici ce n’est pas comme en France… - j’ai préféré utiliser mes pieds. Arrivé là bas, j’y rencontre de nouveaux « expats/VI » dont un autre qui part aussi à la fin de la semaine. On va ensuite manger des brochettes dans un restau, le 36 je crois. Assez sympa, et aussi étrange… J’y rencontre encore deux nouveaux expats. Ensuite, on sort en boite, au Saint Père. On m’a prévenu : ici, t’es blanc, t’es « roi du monde ». On arrive donc en boite… En effet, peu de temps après notre entrée, et notre installation près du bar, des «petites» viennent nous accoster… L’ambiance est vraiment vraiment glauque, je trouve. «Ne juge pas, ne rejette pas tout en bloc» me conseille mon prédécesseur. « Tu t’habitueras, et tu apprendras à les repousser gentiment » poursuit il. « Et peut être même… » Mais il n’achève pas sa phrase, sûrement à cause de la tête que je dois tirer à cet instant. On rentre ensuite… Sur le chemin, on voit un contrôle de police. Ils sifflent, et arrêtent la voiture devant nous. Nous continuons, et ne prêtons pas attention aux coups de sifflets suivants. Soudain, on entend un fusil qui se charge, mais nous ne ralentissons pas et continuons notre chemin. Arrêtés à un feu rouge, on voit une voiture débouler derrière nous. Reprenant notre route, on se fait barrer le chemin par la dite voiture. On se retrouve arrêté, et les forces de l’ordre locale, visiblement énervé, commence à nous crier dessus. On explique qu’on pensait que les sifflets étaient pour la voiture qui nous précédait, tout en donnant nos papiers. Les V.I. en place, habitués, ont fait des photocopies certifiées conformes, sauf un, celui qui part à la fin de semaine, qui donne son original avec mon passeport. Les forces de l’ordre les prennent, puis font mine de s’en aller. On reste quelques instants abasourdis – « ils viennent de prendre mon passeport, là !!! » puis on se dit « tant pis », et on continue la route jusqu’à mon hotel. Arrivé là bas, la voiture déboule à nouveau. Et commence encore des embrouilles : « J’ai le sang à l’œil » (comprendre : je suis très énervé, je pourrai tuer pour un rien) vocifère un soldat. Ils essaient de démonter les pneus de la voiture, font mine de vouloir tirer dedans… Soudain, le plus énervé des soldats balance une énorme claque à travers la fenêtre au chauffeur… Cela refroidit l’équipage de la voiture, et finalement, ils nous remmènent donc au lieu « d’interpellation initiale ». Une erreur, on aurait du rester devant l’hôtel et négocier sur place, on en aurait eu pour moins cher… Sur le lieu de l’interpellation, les menaces continuent - « On va vous emmener au poste, et on va vous passer à la machine » - et finalement, après avoir donné 52000CFA, ils nous laissent repartir avec nos papiers.
« Bienvenue au Cameroun » !!!

Premier Jour

Aujourd’hui, 6h30, le réveil sonne… Argh, c’est dur, je n’arrive à m’extirper du lit que vers 7h00. Habitude perdue… Je prends une douche rapide, un petit déjeuner rapide, et hop, me voila dans la 406 du DF de l’Entreprise. Environ 8h, arrivée à l’Entreprise. Elle n’est pas très loin de l’hôtel, je pourrai donc y aller à pied par la suite. Commence une présentation rapide des collaborateurs et je commence un petit tour des services, mais je ne visite que ceux de la RH et de la DSI. « Inutile d’essayer de retenir tous les noms maintenant, on se ressemble tous » me dit avec humour un collaborateur. Aucune formalité n’est faite pour le moment, mais je ne m’en inquiète pas plus.
Arrive vers 8h30 mon prédécesseur. Je ressens une différence flagrante entre nous : lui est dans ses préparatifs de départ, revenant de 2 semaines de vacances, et visiblement triste de partir, et moi ne semblant pas à l’aise dans ce nouveau milieu. J’essaie de me rassurer en me disant que dans un peu plus de 18 mois (si je ne prolonge pas, mais pour l’instant… loin de moi cette idée) c’est moi qui serait triste de partir… Je n’ai pas encore de poste de travail, et donc pas de mail. « Si besoin est, tu peux utiliser ce poste pour aller sur Internet » Je décline la proposition – me connecter dès le premier jour ne serait pas raisonnable, surtout dans « mon état »… Mon activité consiste donc en lectures de documentation.
Le midi, les 2 V.I.E – donc mon prédécesseur et celui de la DSI – m’invitent à partager leur repas. Je découvre donc mon futur grand studio – ainsi que ma future ménagère, que les 2 V.I actuels se « partagent », et qu’ils appellent « Mama » (nom qu’on donne à une personne plus agée, et qui nous appelle en réponse, « Mon Fils »). « Ici on prend la pause entre midi et 14h…Et généralement, on fait une sieste après manger jusqu’à 14H » m’explique mon prédécesseur. J’ai du mal à m’imaginer vivre ici les 18 prochains mois. Et pourtant… « On s’habitue au bout de trois quatre semaines » me répond mon prédécesseur, alors qu’on repart au travail.
L’après midi, j’ai du mal à me concentrer sur les documents que je dois lire. Je commence à me questionner… Je suis en train de me dire que finalement, c’est une petite vie bien tranquille en France qu’il me faudrait, avec un petit job, métro boulot dodo, foot avec les copains le dimanche, musique… Et moi, je me force à ne surtout pas avoir une vie routinière… En même temps, une petite vie tranquille me fait peur… alors…
J’essaie de penser aux affaires que je vais ramener après mon retour en France pour la réunion d’information V.I.E prévue début mars : j’emporte mon pc, ou non ? Et la Game Cube ?
J’ai vraiment un peu de mal, et cette certaine inactivité commence à me peser…
L’après midi se passe, et je quitte à 18h00 pour rentrer avant la nuit et les moustiques…

lundi, janvier 24

Jour du départ…

… Cependant petit flash back à Jeudi dernier : une de mes camarades de promo de maitrise ayant parlé de moi à un de ses collègues, je déjeune avec elle, son collègue et un ami de son collègue – ces 2 derniers ayant travaillé en Afrique, et le dernier étant encore en activité sur le Cameroun. Il m’informe donc qu’il va régulièrement au Cameroun et me donne de nombreux détails sur l’environnement dans lequel je vais travailler. Il me décrit aussi la vie « à coté », ce qui n’est guère rassurant… Il me donne aussi le nom de contacts à qui il va parler de moi. Ce Monsieur est très enthousiaste, un peu trop même… Le soir, un message sur ma boite vocale m’informe qu’il prendra le même avion que moi le dimanche.
Dimanche, donc… Après un « faisage de valise » difficile – merci môman (je fais toujours mes valises avec ma mère, je crois que voir ce que j’emporte la rassure un peu) – la veille, je me fais donc emmener à l’aéroport pour l’avion de 10h30. Après l’enregistrement – je passe le transfert d’affaire d’un sac à l’autre, avoir vu le Monsieur que j’ai rencontré jeudi – et qui en a profité pour saluer mes parents, et être passé en zone internationale – où on m’a confisqué mes ciseaux coupes ongles que j’avais malencontreusement laissé dans mon bagage à main, j’embarque avec quelques minutes de retard sur l’horaire prévu dans un A340-300. C’est mon premier voyage hors d’Europe. Le Monsieur est en classe affaire, moi en classe économique, sans voisin. J’aime de plus en plus l’avion, l’écran, les films – j’ai vu « Le Carton » et ai commencé à regarder « Identity Bourne ». Le Monsieur me fait parvenir un verre de Champagne, que je trouve à ma place, à mon retour des toilettes – l’hôtesse croisée sur mon « chemin de retour » m’ayant aussi prévenu de ce cadeau. Je m’en vais en classe affaire le remercier, puis retourne à sa place. Plus tard, il viendra me retrouver en compagnie d’un de ses amis – voyageant en première classe, et travaillant pour KPMG – discuter avec un autre verre de Champagne. « Ils n’avaient pas l’air très fier, tes parents, tout à l’heure » s’amuse-t-il à me dire…
Bref tout ça pour dire que le voyage en avion fut très agréable… Le repas fut très bon – tagliatelle au saumon, etc.
Puis l’arrivée… La descente de l’avion et la chaleur qui tombe sur les épaules. Emile m’attend et m’aide à faire les formalités douanières : je lui donne passeport et carnet de vaccination, et il s’occupe de tout, ce qui m’évite de faire la queue. Après quelques minutes d’attente, je récupère mon bagage qu’un « porteur » vient m’arracher des mains pour le porter à la voiture : 500 CFA (payés par le DF de l’Entreprise venu me chercher).
Deuxième choc (après la chaleur) : la façon de conduire : absence presque totale de marquage au sol, ici conduire est un sport qui se déroule dans une « jungle »… Cependant, mon « chauffeur » est habitué et j’arrive donc à l’hôtel, où je prends ma chambre. Les impressions sont vraiment étranges… J’envoie des sms à la famille, pour leur dire que tout va bien. Un flash me vient à l’esprit me remémorant ma malheureuse expérience germanique… Cependant, je chasse vite ces pensées de mon esprit : le contexte n’est pas le même. Je dîne rapidement à l’hôtel, puis retourne dans ma chambre, et m’endors après avoir vu la victoire de Lille contre Lyon sur « Canal + Horizons ».

mercredi, janvier 12

Les vaccins... (suite)

Ce matin, rendez vous chez le docteur, pour savoir si je dois faire les vaccins suivant: Hepatite A et B, fièvre typhoïde, et meningocoques A et C.
Prescription d'une analyse sanguine. Aie une piqûre. J'y suis donc allé, à jeûn. Ce que j'aime bien, dans les prises de sang, c'est le pain au chocolat qui la suit. Une "tradition familiale" instituée par ma môman, pour récompenser un "acte de bravoure" (quand j'étais petit)... et aussi, parce qu'après, on a super faim, surtout quand on est à jeûn depuis la veille.
Finalement, ce soir, je suis allé chercher les résultats de l'analyse: je suis négatif à tout, donc, il faut que je me vaccine - et ça ne devrait présenter aucun risque. Cependant, les résultats indiquent aussi que je fais une réaction allergique, et mon cher médecin m'a prescrit un bilan allergologique. Encore une prise de sang.
Et puis, il m'a vacciné contre la Typhoïde et les Méningocoques. La piqure en elle même ne fait pas mal. c'est après, quand les bras "chauffent", qu'on a du mal a les bouger, qu'on sent qu'un vaccin, ça fait mal...
Plus que deux à faire, mais combinés. Le pb, c'est que normalement, je devrai faire une deuxième injection 1 mois après la première. et un rappel 6 mois après. Le médecin m'a demandé si je me sentais capable de le faire "tout seul". Je crois que je vais avoir un peu de mal...

Entretien du jour

Cet après midi, je suis allé sur Paris, pour l'entretien avec l'Entreprise. La personne qui m'a reçu était en retard, mais ce n'est pas grave. Je n'étais pas à une demi-heure près. Cependant, ils ne sauraient pas à quelle date ils pourraient m'incorporer. Le fait de savoir que j'allais partir bientot pour un autre "challenge" m'a complètement détendu, j'ai laissé la personne "démonter" point par point mon C.V. En gros, pour ce que je prétends vouloir faire, j'ai aucune compétence. Mais pour commencer au bas de l'échelle, j'ai toutes les compétences.
Moi, j'ai répondu que j'avais quand même de l'expérience - merci les études en apprentissage - certes moins que quelqu'un qui travaille depuis 5 ans, c'est sûr, mais qu'avec de l'envie et de la motivation, on peut réussir les challenges qu'on se donne.
Enfin, heureusement, ailleurs, on semble vouloir me donner une vraie chance. Reste maintenant à ne pas la gâcher, et surtout, à la bonifier, et la faire "reconnaitre" à l'issue de cette expérience.

mardi, janvier 11

Un entretien

"M. --M-- ?
- Oui, c'est lui même.
- M. S. de la Société S. Vous etes toujours en recherche d'emploi ?
-A ce qu'il parait, un emploi se recherche toute sa vie... Euh oui, oui.
Etes vous disponibles pour un entretien ?
- Oui, tout a fait.
Alors, Rendez Vous Demain.

Ne négliger aucune piste, tant que je n'ai rien de signer, pour le moment...

lundi, janvier 10

Les vaccins...

A l'Institut Pasteur, ils m'ont fait super peur.
"Alors, obligatoire, la Fièvre Jaune, il faut faire la Rage, les hépatites A et B, la fièvre typhoïde, les miningocoques A et C, ah et puis faites attention à l'eau, aux mousitiques. etc..."
D'un coup, ce job fait peur !!!
J'ai juste fait le vaccin de la fièvre jaune, pour la rage c'est trop tard je verrai sur place, et pour les autres, j'irai voir mon médecin.

vendredi, janvier 7

Quand tout s'accélère (suite)

Depuis aujourd'hui, il est envisagé que j'aille là bas dès le 23 janvier.
A faire, donc avant de partir dans les préparatifs les vaccins, visite chez le docteur, chez le dentiste, chez mon banquier, etc..

Dans ma boite mail

"Suite à notre conv. tél, ci-dessous les coordonnées e-mail de vos interlocuteurs dans la filiale, à Douala : [coordonnées du Directeur de la filiale, du Directeur financier responsable de la mission VIE, et des 2 VIE en place]
N'hésitez pas à leur écrire pour prendre contact avec eux afin d'obtenir les informations que vous souhaitez sur la mission et son environnement.
De mon côté, je contacte Ubifrance pour savoir si une intégration sur février est encore possible.
J'attends que vous me communiquiez votre n° d'immatriculation sur le civiweb.
A bientôt."

"Je viens d'avoir la réponse d'Ubifrance : trop tard pour un départ sur février. Ce sera mars 2005. Voir avec l'Entreprise si possibilité de CDD local au préalable avec obligation d'un A/R sur Paris pour la réunion d'information Ubifrance début mars.
Cordialement."

Quand tout s'accélère

"Allo, M. --M-- ?
- Oui, c'est lui même.
- Bonjour, c'est Mme P de l'entreprise E, vous avez fait une candidature pour un V.I.E, je voulais savoir si vous étiez toujours intéressé
- Ah oui oui oui... chic chic chic, je vais avoir un entretien !!
- Voilà, c'est votre candidature qui a été retenue. Vous seriez disponible quand ?
- Pour un entretien ? oh.. et bien... De suite !!!
- Vous savez, pour constituer le dossier, il faut au minimum deux mois, donc vous partiriez seulement en mars.
-départ en mars ? y'a pas un entretien à faire avant ?? Oui, je connais la procédure... Il est possible de faire un pré contrat en France, avant ?
- En fait, il est vrai que la filiale aimerait bien vous avoir avant. Je vais voir avec UBIFRANCE si un départ sur février est encore possible. Sinon, voir avec la filiale si un CDD local est envisageable. Je vous tiens au courant par mail. Maintenant, j'ai besoin de votre date de naissance et de votre numéro de sécurité sociale...

Il n'y aura donc pas d'entretien supplémentaire ?!? C'est bizarre, d'autant que je n'ai que passé des tests et un entretien en Cabinet de Recrutement, et n'ai eu aucun contact direct avec des personnes de l'entreprise.

lundi, janvier 3

Bonne Année

Après avoir fété le réveillon à la campagne, ce qui constitue pour moi un double exploit, le premier d'être sorti de chez moi, et le deuxième, d'avoir fété "en société" la nuit de la Saint Sylvestre, me voici de retour chez moi.
Et je commence 2005 là où j'ai laissé 2004: en cherchant un emploi.