Aujourd’hui, ou plutôt, hier soir, y’a eu pot chez le deuxième V.I. de l’entreprise. Après avoir regardé « Noir » sur « Canal + Horizons » - à noter : c’est l’émission « La KAZ » de la veille qui est diffusée (donc, aujourd’hui, lundi, j’ai vu l’épisode diffusé vendredi) j’ai traversé « la ville » à pied, de nuit… je n’ai pas traversé tout la ville, seulement quelques quartiers. La nuit, certaines rues ne sont pas éclairées. Il fait donc nuit noire, et on m’a dit ensuite que ce n’était pas très prudent de faire ça…Qu’il vaut mieux prendre un taxi… Cependant, ne sachant pas « comment » prendre un taxi, et ne voulant pas me faire « pigeonner » au niveau du prix – ici ce n’est pas comme en France… - j’ai préféré utiliser mes pieds. Arrivé là bas, j’y rencontre de nouveaux « expats/VI » dont un autre qui part aussi à la fin de la semaine. On va ensuite manger des brochettes dans un restau, le 36 je crois. Assez sympa, et aussi étrange… J’y rencontre encore deux nouveaux expats. Ensuite, on sort en boite, au Saint Père. On m’a prévenu : ici, t’es blanc, t’es « roi du monde ». On arrive donc en boite… En effet, peu de temps après notre entrée, et notre installation près du bar, des «petites» viennent nous accoster… L’ambiance est vraiment vraiment glauque, je trouve. «Ne juge pas, ne rejette pas tout en bloc» me conseille mon prédécesseur. « Tu t’habitueras, et tu apprendras à les repousser gentiment » poursuit il. « Et peut être même… » Mais il n’achève pas sa phrase, sûrement à cause de la tête que je dois tirer à cet instant. On rentre ensuite… Sur le chemin, on voit un contrôle de police. Ils sifflent, et arrêtent la voiture devant nous. Nous continuons, et ne prêtons pas attention aux coups de sifflets suivants. Soudain, on entend un fusil qui se charge, mais nous ne ralentissons pas et continuons notre chemin. Arrêtés à un feu rouge, on voit une voiture débouler derrière nous. Reprenant notre route, on se fait barrer le chemin par la dite voiture. On se retrouve arrêté, et les forces de l’ordre locale, visiblement énervé, commence à nous crier dessus. On explique qu’on pensait que les sifflets étaient pour la voiture qui nous précédait, tout en donnant nos papiers. Les V.I. en place, habitués, ont fait des photocopies certifiées conformes, sauf un, celui qui part à la fin de semaine, qui donne son original avec mon passeport. Les forces de l’ordre les prennent, puis font mine de s’en aller. On reste quelques instants abasourdis – « ils viennent de prendre mon passeport, là !!! » puis on se dit « tant pis », et on continue la route jusqu’à mon hotel. Arrivé là bas, la voiture déboule à nouveau. Et commence encore des embrouilles : « J’ai le sang à l’œil » (comprendre : je suis très énervé, je pourrai tuer pour un rien) vocifère un soldat. Ils essaient de démonter les pneus de la voiture, font mine de vouloir tirer dedans… Soudain, le plus énervé des soldats balance une énorme claque à travers la fenêtre au chauffeur… Cela refroidit l’équipage de la voiture, et finalement, ils nous remmènent donc au lieu « d’interpellation initiale ». Une erreur, on aurait du rester devant l’hôtel et négocier sur place, on en aurait eu pour moins cher… Sur le lieu de l’interpellation, les menaces continuent - « On va vous emmener au poste, et on va vous passer à la machine » - et finalement, après avoir donné 52000CFA, ils nous laissent repartir avec nos papiers.
« Bienvenue au Cameroun » !!!
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